Le batteur attitré de Manu Dibango, avait des choses à dire. Sans lâcher ses baguettes, le voilà qui les chante dans sa forêt de fûts, entouré d'une joyeuse tribu. C'est bluffant techniquement, mais peut aussi se voir les yeux fermés, comme on savoure un nouveau cru. Avec ses musiciens et choristes, le camerounais a pris goût à l'éclectisme. Jazz, afro, fusion, salsa... irriguent son set 2009, dans le droit fil de son deuxième album, Bana. En Douala, le dialecte de Conti, Bana signifie enfants. Amusez-vous à y retrouver des réminescences de son propre éveil musical, lorsque Jacques (son vrai prénom) biberonnait Miles Davis, Herbie Hancock, Weather Report.
